LesdĂ©buts de l'imagerie mĂ©dicale sont la consĂ©quence des travaux de Wilhelm Röntgen sur les rayons X [1].En travaillant sur les rayons cathodiques en 1895, il effectue une expĂ©rience qui consiste Ă  dĂ©charger le courant d'une bobine de Ruhmkorff dans un tube Ă  vide placĂ© dans une boite en carton. Il parvient Ă  observer la fluorescence d'un Ă©cran de platinocyanure de baryum ArticleR131-7. Dans les cas prĂ©vus aux 1° et 2° de l'article L. 131-8 du code de l'Ă©ducation, l'inspecteur d'acadĂ©mie, directeur des services dĂ©partementaux de l'Ă©ducation nationale, saisi du dossier de l'Ă©lĂšve par le directeur de l'Ă©cole ou le chef de l'Ă©tablissement scolaire, adresse aux personnes responsables un avertissement et ArticleL131-8. Lorsqu'un enfant manque momentanĂ©ment la classe, les personnes responsables doivent, sans dĂ©lai, faire connaĂźtre au directeur ou Ă  la directrice de l'Ă©tablissement d'enseignement les motifs de cette absence. Les seuls motifs rĂ©putĂ©s lĂ©gitimes sont les suivants : maladie de l'enfant, maladie transmissible ou contagieuse d ledroit de l'enfant Ă  l'instruction a pour objet de lui garantir, d'une part, l'acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des Ă©lĂ©ments de la culture gĂ©nĂ©rale et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique et, d'autre part, l'Ă©ducation lui permettant de dĂ©velopper sa personnalitĂ©, son Codede l'Ă©ducation : Article L131-1 Les cookies nous permettent de personnaliser les annonces. Nous partageons des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de publicitĂ©, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectĂ©es lors de votre utilisation de leurs services. PrincipesgĂ©nĂ©raux de l'Ă©ducation I-1-3. L’obligation et la gratuitĂ© scolaires I-1-3-1. L'obligation scolaire. Code de l'Ă©ducation (Articles R 131-1 Ă  R 131-19) Section 1. ContrĂŽle de l'obligation scolaire Sous-section 1. ContrĂŽle de l'inscription Art. R 131-1. — Afin de garantir aux enfants soumis Ă  l'obligati on scolaire le respect du droit Ă  l'instruction, les modalitĂ©s de wBH8Fi. Ne peuvent ĂȘtre exigĂ©es Ă  l'appui de la demande d'inscription sur la liste mentionnĂ©e Ă  l'article L. 131-6 que les piĂšces suivantes 1° Un document justifiant de l'identitĂ© de l'enfant ; 2° Un document justifiant de l'identitĂ© des personnes responsables de l'enfant ; 3° Un document justifiant de leur domicile. Les documents qui peuvent ĂȘtre produits au titre des 1° et 2° figurent en colonne A de l'article R. 113-5 du code des relations entre le public et l'administration. Lorsque les personnes responsables de l'enfant ne sont pas en mesure de produire l'un de ces documents, il peut ĂȘtre attestĂ© sur l'honneur des nom, prĂ©noms, date et lieu de naissance de l'enfant et de l'identitĂ© des personnes qui en sont responsables. Il peut ĂȘtre justifiĂ© du domicile par tous moyens, y compris une attestation sur l'honneur. Le maire peut faire procĂ©der Ă  la vĂ©rification de la domiciliation sur le territoire de la commune. Cette vĂ©rification ne peut faire obstacle Ă  l'inscription de l'enfant sur la liste Ă  l’article 2 du dĂ©cret n° 2020-811 du 29 juin 2020, les prĂ©sentes dispositions entrent en vigueur Ă  compter de la rentrĂ©e scolaire 2020. RĂ©sumĂ© L’éducation et l’instruction ont Ă©tĂ© fortement mises Ă  l’épreuve durant l’état d’urgence sanitaire par les multiples mesures gouvernementales alors adoptĂ©es. Si le systĂšme scolaire a montrĂ© une rĂ©elle capacitĂ© d’adaptation pour prĂ©server les principales missions d’instruction, l’usage de la technologie et la mise en place d’un enseignement Ă  distance ont indiscutablement entravĂ© la construction sociale des de page Texte intĂ©gral 1 Allocution tĂ©lĂ©visĂ©e de M. Emmanuel Macron, prĂ©sident de la RĂ©publique, sur l’annonce d’un nouveau ... 1“D'abord, nos enfants ne sauraient ĂȘtre durablement privĂ©s d'instruction, d'Ă©ducation, de contact avec le systĂšme scolaire. Trop de consĂ©quences, trop de dĂ©gĂąts, en particulier pour les plus modestes”1. C’est en ces termes clairs que le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron, avait annoncĂ©, le 28 octobre 2020, les mesures prises pour les Ă©tablissements scolaires lors du deuxiĂšme confinement. En effet, le premier Ă©tat d’urgence sanitaire n’avait pas manquĂ© d’emporter des critiques en matiĂšre d’instruction et d’éducation auxquelles le gouvernement a tentĂ©, tant bien que mal, de rĂ©pondre par la suite. 2 J. Locke, PensĂ©es sur l’éducation, 1693. 3 J. Robert et J. Duffar, Droits de l'homme et libertĂ©s fondamentales, Montchrestien, 5e Ă©d., 1994, p ... 2Les notions d’instruction et d’éducation Ă©voquĂ©es par le chef de l’État ne doivent, pas ĂȘtre confondues. Bien qu’intimement liĂ©es, elles se diffĂ©rencient l’une de l’autre l’instruction Ă©tant, comme le disait Locke, “la moindre partie de l'Ă©ducation”2. Au terme de son article le Code de l’éducation prĂ©cise que l’instruction est destinĂ©e Ă  garantir l'acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des Ă©lĂ©ments de la culture gĂ©nĂ©rale et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique » tandis que l’éducation permet de dĂ©velopper sa personnalitĂ©, d'Ă©lever son niveau de formation initiale et continue, de s'insĂ©rer dans la vie sociale et professionnelle et d'exercer sa citoyennetĂ© ». L’instruction fait donc rĂ©fĂ©rence Ă  la connaissance, acquise grĂące Ă  l’enseignement quand l’éducation Ă©voque un savoir savoir-ĂȘtre, savoir-vivre, savoir-faire et comprend donc une dimension culturelle et citoyenne. Instruction et Ă©ducation ont ceci de commun d’ĂȘtre reconnues en tant que droits crĂ©ances de l’individu. Opposables Ă  l’Etat, il confĂšre au citoyen le droit d’exiger une prestation de lui3. 4 DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 dans son article 22 ; Pacte international r ... 5 Article 2 du premier protocole additionnel de la Convention europĂ©enne des droits de l’Homme. 6 CEDH, 7 décembre 1976, Kjeldsen, Busk Madsen et Pedersen, n° 5095/71. 7 Loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire, dite “Loi Jules Ferry”. 8 La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une Ă©cole de la confiance a abaissĂ© l'Ăąge de l'instructi ... 9 Article du Code de l’éducation. 10 Article 132-1 du Code de l’éducation. 3Le droit Ă  l’instruction et, plus largement, le droit Ă  l’éducation sont consacrĂ©s tant Ă  l’échelle internationale4 qu’au niveau du droit europĂ©en5 qui Ă©rige l’instruction au rang de principe fondamental dans son arrĂȘt Kjeldsen, Busk Madsen et Pedersen de 19766. Au plan interne, c’est le prĂ©ambule de la Constitution de 1946 qui offre Ă  ce droit une assise constitutionnelle complĂ©tĂ©e par les dispositions du Code de l’éducation. Il dĂ©coule de ces textes une obligation d’instruction - posĂ©e dĂšs 18827 - pesant sur les enfants ĂągĂ©s de trois8 Ă  seize ans9 et l’obligation pour l’État de garantir l’accĂšs aux Ă©tablissements scolaires ainsi que la gratuitĂ© des Ă©tablissements publics10. 11 Ce régime juridique exceptionnel en France a Ă©tĂ© créé pour faire face au ​cas de catastrophe san ... 12 ArrĂȘtĂ© du 14 mars 2020 du ministre des solidaritĂ© et de la santĂ© portant diverses mesures relatives ... 13 DĂ©cret n° 2020-548 du 11 mai 2020 puis article 33 du dĂ©cret n° 2020-663 du 31 mai 2020. 14 Instruction n° 614/SG du 6 mai 2020 du Premier ministre relative Ă  la mise en Ɠuvre territoriale du ... 4L’Etat s’est-il correctement acquittĂ© de ses obligations en ce domaine pendant la crise sanitaire ? Lors du premier Ă©tat d’urgence sanitaire et du confinement gĂ©nĂ©ral11 les Ă©tablissements d’enseignements primaire et secondaire, tout comme les universitĂ©s, ont Ă©tĂ© fermĂ©s12. À partir du mois de mai les Ă©tablissements ont progressivement recommencĂ© Ă  accueillir les usagers13, d’abord dans les Ă©coles maternelles et Ă©lĂ©mentaires, puis, dans les collĂšges et les classes de lycĂ©es prĂ©parant le baccalaurĂ©at. Le Premier ministre ayant confiĂ© Ă  l'autoritĂ© acadĂ©mique le soin de dĂ©cider les modalitĂ©s de reprise de l’activitĂ© choix des classes, des publics prioritaires, de l’organisation de la semaine scolaire, etc., de grandes disparitĂ©s sont apparues14. 15 DĂ©cret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires pour faire fac ... 5À l’occasion du deuxiĂšme Ă©tat d’urgence sanitaire, le gouvernement a clairement affichĂ© sa volontĂ© de limiter les effets des mesures sanitaires sur l’éducation et a maintenu l’accueil des Ă©lĂšves et des enfants dans les crĂšches, Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es avec des adaptations – allant de la rĂ©organisation des cantines scolaires Ă  la demi-jauge dans les lycĂ©es – pour permettre le respect des exigences sanitaires15. Les Ă©tudiants de l’enseignement supĂ©rieur sont quant Ă  eux restĂ©s exclus de cet assouplissement. Leur accueil dans les Ă©tablissements a Ă©tĂ© limitĂ© Ă  quelques motifs rendez-vous administratifs, accĂšs aux bibliothĂšques universitaires
 et les enseignements se sont tenus en distanciel. 16 Article du Code de l’éducation. 6MalgrĂ© la volontĂ© politique affichĂ©e de prĂ©server l’école, il convient de se pencher sur la conciliation rĂ©ellement opĂ©rĂ©e entre d’une part les droits Ă  l’instruction et Ă  l’éducation et d’autre part l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santĂ©. Dans ce contexte exceptionnel, l’éducation a-t-elle pu demeurer “la premiĂšre prioritĂ© nationale”16 ? 7 De cet examen il apparaĂźt que si le droit Ă  l’instruction a Ă©tĂ© relativement prĂ©servĂ© I, le droit Ă  l’éducation a Ă©tĂ© profondĂ©ment altĂ©rĂ© II. I. Un droit Ă  l’instruction prĂ©servĂ© 17 Article du Code de l’éducation. 18 Article du Code de l’éducation “ cette instruction obligatoire est assurĂ©e prioritairem ... 19 CEDH, Konrad et autres c. Allemagne dĂ©c., no 35504/03, 11 septembre 2006 8Au terme de la Charte sociale europĂ©enne du Conseil de l’Europe l’instruction visant la transmission des connaissances et la formation intellectuelle », l’État partie doit veiller Ă  ce que les informations et connaissances 
 soient dĂ©livrĂ©es de maniĂšre objective, critique et pluraliste »., et ce, mĂȘme en prison. Il fait donc partie des prĂ©rogatives attachĂ©es Ă  la personne garanties par le lĂ©gislateur. Dans cette perspective, le droit Ă  l’instruction peut ĂȘtre appliquĂ© et respectĂ© Ă  travers diffĂ©rents procĂ©dĂ©s. ParallĂšlement, la libertĂ© d’enseignement Ă©tant consacrĂ©e au titre de principe fondamental reconnu par les lois de la RĂ©publique, l’obligation d’instruction - aujourd’hui de trois Ă  seize ans - peut ĂȘtre suivie selon diverses modalitĂ©s laissĂ©es au libre choix des intĂ©ressĂ©s dans un Ă©tablissement scolaire public, privĂ© ou au sein de la famille17, mĂȘme si la prioritĂ© est donnĂ©e Ă  l’instruction au sein des Ă©tablissements d’enseignement18. En ce sens un Etat peut imposer la scolarisation obligatoire des enfants, que ce soit dans le cadre d’établissements publics ou par le biais d’institutions privĂ©es dont la qualitĂ© rĂ©ponde Ă  ses exigences de qualitĂ© »19. Bien que la France laisse le choix des modalitĂ©s d'instruction aux parents, le rĂ©cent projet de loi confortant le respect des principes de la RĂ©publique et de lutte contre le sĂ©paratisme, fait apparaĂźtre l’enseignement en prĂ©sentiel dispensĂ© de maniĂšre collective comme la voie privilĂ©giĂ©e. 20 Note DAJ A1 n° 2020-0507 du 7 mai 2020. 21 TA Toulouse, 5 juin 2020, n° 2002139 ; TA Dijon, 9 juin 2020, n° 2001358 ; TA La RĂ©union, 11 juin 2 ... 9A cet Ă©gard, l’annonce, le 11 mars 2020, par le ministre de l’Éducation, Jean Michel Blanquer, de la fermeture des crĂšches, Ă©coles, collĂšges, lycĂ©es et universitĂ©s, inaugurant pour beaucoup l'Ă©cole Ă  la maison », marque le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre dans la mise en Ɠuvre du droit Ă  l’instruction. Les Ă©tablissements Ă©tant fermĂ©s, ce n’est plus par choix mais par nĂ©cessitĂ© que l’école doit se faire Ă  la maison. L’exception de l’instruction Ă  la maison devient de facto la rĂšgle. Le dĂ©veloppement des outils numĂ©riques et du distanciel » par les cours en visio » a permis, selon les pouvoirs publics, d’assurer le maintien des enseignements et donc de limiter les effets du confinement sur l’instruction. Ainsi pour la Direction des affaires juridiques, les importants efforts faits par le ministĂšre de l’Éducation nationale ont permis de garantir la continuitĂ© de l’obligation d’instruction, notamment en dĂ©veloppant de nombreux outils d’enseignement Ă  distance20. Le juge va dans le mĂȘme sens, rejetant toutes les requĂȘtes introduites par les parents d’élĂšves dĂšs lors que les modalitĂ©s d’accueil, mĂȘme si elles ne permettaient pas d'accueillir l’ensemble des Ă©lĂšves pendant la totalitĂ© du temps scolaire, Ă©taient justifiĂ©es21. 22 Article 2 de l’ordonnance n° 2020-351 du 27 mars 2020 relative Ă  l'organisation des examens et conc ... 23 DĂ©cret n° 2020-721 du 13 juin 2020 relatif Ă  l'organisation de l'examen du baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral et ... 24 Note d’information n° sur les premiers rĂ©sultats, juillet 2020 DEPP. 10En effet, la fermeture des Ă©tablissements n’a pas Ă©tĂ© synonyme d’arrĂȘt des cours ; mĂȘme les examens de fin d’annĂ©e ont Ă©tĂ© maintenus. L’ordonnance du 27 mars 2020 a permis d'adaptation des modalitĂ©s d’accĂšs aux formations et la dĂ©livrance des diplĂŽmes de l’enseignement supĂ©rieur22. Pour le baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral et technologique, l’épreuve anticipĂ©e de français a Ă©tĂ© remplacĂ©e par la prise en compte des notes de contrĂŽle continu23. Enseignants, Ă©lĂšves et parents ont su, ou du moins ont dĂ», s’adapter Ă  ce nouveau modĂšle d’apprentissage. Des enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es par la DEPP Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance dressent un bilan positif de l’expĂ©rience scolaire durant le confinement de 2020. Ainsi, par exemple, 68% des professeurs de collĂšges et lycĂ©es estiment que les Ă©lĂšves ont appris de maniĂšre satisfaisante et 85% des Ă©lĂšves de ces Ă©tablissements disent avoir su travailler en autonomie24. Alors que la fermeture des Ă©tablissements scolaires fut prononcĂ©e compte tenu des circonstances sans aucune anticipation, le droit Ă  l’instruction – entendu comme le droit Ă  la dĂ©livrance des connaissances - semble avoir Ă©tĂ© prĂ©servĂ© par l’objectif de continuitĂ© pĂ©dagogique. 11Mais Ă  quel prix ? 25 EnquĂȘte Synlab sur le dĂ©crochage, menĂ©e du 25 au 28 avril 2020 auprĂšs de 1001 enseignants d’établis ... 26 ConsĂ©quences de la fermeture des Ă©coles » UNESCO, 29 avril 2020. 12Si la dĂ©matĂ©rialisation des enseignements constitue une remarquable adaptation aux circonstances, elle a pu avoir des effets dĂ©lĂ©tĂšres. Bien que l’enquĂȘte pĂ©dagogique prĂ©vue dans le cadre de l’instruction Ă  la maison afin de “s'assurer de l'acquisition progressive par l'enfant de chacun des domaines du socle commun de connaissances, de compĂ©tences et de culture” n’ait pas eu lieu pendant l’état d’urgence sanitaire oĂč l’instruction Ă  la maison devenait la rĂšgle, on dispose d’un certain nombre de donnĂ©es en ce sens. Il ressort en particulier de diffĂ©rentes enquĂȘtes une sensible augmentation du taux de dĂ©crochage scolaire estimĂ© de 5 Ă  8% au niveau national25 qui se traduit par une forte difficultĂ© Ă  faire revenir durablement certains Ă©lĂšves Ă  l’école une fois les Ă©tablissements scolaires rĂ©ouverts26. 27 Direction de l’information lĂ©gale et administrative Premier ministre, Tests salivaires dans les ... 28 S. Mandard, Covid-19 les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air font leur apparition dans l ... 13Conscient de ces effets de l’école en distanciel, le gouvernement a cherchĂ© dans les autres temps de la crise Ă  rĂ©pondre au risque sanitaire accru en renforçant les protocoles sanitaires dans les Ă©tablissements et en Ă©vitant toute nouvelle fermeture gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Il est vrai que le matĂ©riel de prĂ©vention/protection alors disponible masques, gel hydroalcoolique, tests PCR puis salivaires27 a permis d’adopter d’autres solutions que la fermeture des Ă©tablissements. L’enjeu est aujourd’hui, dans la perspective d’une possible quatriĂšme vague, d’équiper les Ă©tablissements scolaires de capteurs de CO2 et de systĂšmes de de ventilation28, aujourd’hui, applicable aux Ă©tablissements scolaires. DĂšs lors, il n’existe donc pas de fatalitĂ© Ă  ce que l’atteinte au droit Ă  l’instruction soit encore constituĂ©e par des fermetures administratives des classes et l’égalitĂ© menacĂ©e par une par une organisation des cours trĂšs variable prĂ©sentiel, demi-classes, demi-journĂ©es, groupes alternĂ©s selon les Ă©tablissements en particulier entre ceux relevant du privĂ© et ceux dĂ©pendant du public, parfois sur un mĂȘme territoire. 29 J. Cahon, “ La crise du coronavirus peut-elle transformer l’école ?”, France Culture, 14 mai 2020. 30 Ibid. 14La crise sanitaire n’a pas marquĂ© de paralysie ni stoppĂ© l’instruction. Au prix d’efforts considĂ©rables d’adaptation de l’ensemble des acteurs du systĂšme Ă©ducatif, elle a mĂȘme pu susciter de nouvelles expĂ©riences pĂ©dagogiques, marquĂ©es par la crĂ©ativitĂ© et l’autonomie29. Car les diffĂ©rents acteurs se sont adaptĂ©s au bouleversement. Toutefois comme toute crise, elle a accĂ©lĂ©rĂ© la remise en question du systĂšme scolaire30. Selon certains enseignants, la situation a ouvert la porte Ă  un nouveau mode d’apprentissage plus crĂ©atif, plus autonome. Pour autant, cette relative prĂ©servation du droit Ă  l’instruction ne doit pas masquer les mises en cause du droit Ă  l’instruction, ni son adaptation inattendue faire illusion quant au droit Ă  l’éducation, qui lui, semble quelque peu mis de cĂŽtĂ©. II. Un droit Ă  l’éducation vidĂ© de sa substance 15La situation du droit Ă  l’éducation est bien diffĂ©rente dans ce contexte. D’ailleurs le mot â€œĂ©duquer”, du latin educere, guidĂ©e hors de », renvoie Ă  l’idĂ©e de dĂ©velopper, et par extension accompagner vers un accomplissement. En effet, le droit Ă  l’éducation contrairement au droit Ă  l’instruction, comprend des caractĂ©ristiques relevant du bien-ĂȘtre et de la transmission des codes de la sociĂ©tĂ©. Il doit prendre en compte l’épanouissement de l’enfant et de l’adolescent. L’école doit permettre Ă  chaque individu de trouver sa place dans la sociĂ©tĂ© aussi bien professionnellement que socialement. D’aprĂšs l’article du code de l’éducation “L'Ă©ducation est la premiĂšre prioritĂ© nationale. Le service public de l'Ă©ducation est conçu et organisĂ© en fonction des Ă©lĂšves et des Ă©tudiants. Il contribue Ă  l'Ă©galitĂ© des chances et Ă  lutter contre les inĂ©galitĂ©s sociales et territoriales en matiĂšre de rĂ©ussite scolaire et Ă©ducative. ... Il veille Ă©galement Ă  la mixitĂ© sociale des publics scolarisĂ©s au sein des Ă©tablissements d'enseignement.” 16L’éducation actuelle n’est plus conforme aux objectifs citĂ©s par cet article du code de l'Ă©ducation. PremiĂšrement, la fermeture totale des universitĂ©s pendant de longs mois a privĂ© les Ă©tudiants des lieux d’enseignements qui sont autant d'espaces de socialisation. Les Ă©lĂšves dans une moindre mesure en ont Ă©galement Ă©tĂ© privĂ©s. Or l’isolement empĂȘche les Ă©lĂšves de se “construire” dans un univers autonome en dehors de la sphĂšre familiale. Et c'est Ă©videmment la mĂȘme difficultĂ© qui se pose aux Ă©tudiants. 31 AssemblĂ©e nationale, rapport de “la Commission d’enquĂȘte pour mesurer et prĂ©venir les effets de la ... 32 Le Monde, La crise de la santĂ© mentale Ă©tudiante prĂ©cĂšde le Covid-19, elle ne s’éteindra pas avec ... 17DeuxiĂšmement, l’indĂ©pendance nĂ©cessaire au façonnage du comportement social des enfants et adolescents ou des jeunes adultes disparaĂźt. En effet, lorsque les enfants, adolescents ou Ă©tudiants retournĂ©s dans leur famille sont en permanence entourĂ©s de leurs repĂšres Ă©tablis depuis l’enfance, constituĂ©s de leurs parents, tuteurs ou autres. Le rapport de “la Commission d’enquĂȘte pour mesurer et prĂ©venir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse”31 met en avant le sentiment d’insĂ©curitĂ© que certains individus ont dĂ©veloppĂ© quand ils imaginent ou concrĂ©tisent la sortie de leur cellule familiale lors de la reprise des enseignements en prĂ©sentiel. S'agissant des Ă©tudiants demeurĂ©s isolĂ©s pendant le confinement, l'effet est comparable32. Il en rĂ©sulte un appel gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  un retour dans les Ă©tablissements d'enseignement. En effet, malgrĂ© le maintien de l’instruction, les Ă©lĂšves comme les Ă©tudiants souffrent d'une carence de socialisation. Ils ont besoin d’un espace neutre ou non-familial dans lequel ils peuvent ĂȘtre confrontĂ©s Ă  la diversitĂ© et espĂ©rer se construire de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e. C'est l'un des aspects essentiels du droit Ă  l’éducation. 33 C. Delbecque, LycĂ©es entre public et privĂ©, l’enseignement “hybride” fait craindre de nouvelles ... 34 M. Thomas, Parcoursup le 100% prĂ©sentiel » utilisĂ© comme argument par certains lycĂ©es privĂ©s ... 18TroisiĂšmement, la rĂ©ouverture des Ă©tablissements d'enseignement tant souhaitĂ©e est rĂ©alisĂ©e par paliers. Les classes rĂ©ouvertes sont d'abord choisies en fonction des examens en jeu comme le brevet ou le baccalaurĂ©at. L’importance est donnĂ©e Ă  la rĂ©ussite acadĂ©mique et non Ă  la santĂ© mentale des Ă©lĂšves. De plus, Ă  la fin du premier confinement, les Ă©tablissements n’ont pas ouvert simultanĂ©ment dans tout le pays. L’ouverture Ă©tait conditionnĂ©e par le niveau de circulation du virus selon les rĂ©gions ou les dĂ©partements. Ainsi, certains collĂšges ont pu accueillir des Ă©lĂšves quand d’autres gardaient leurs portes closes. Un dĂ©calage est nĂ© entre les Ă©tablissements et donc entre les Ă©lĂšves. Lors du second confinement, des inĂ©galitĂ©s de traitement quant Ă  la gestion et Ă  l’ouverture des Ă©tablissements ont Ă©tĂ© accentuĂ©es. Si le ministĂšre de l’Éducation nationale a autorisĂ© un fonctionnement en demi-jauge, soit 50% de l’effectif total de l’établissement et non de la classe, l’organisation des classes est laissĂ©e Ă  l’apprĂ©ciation des directeurs et des Ă©quipes pĂ©dagogiques, si bien que le protocole a pu diffĂ©rer d’un Ă©tablissement Ă  l’autre. Ainsi, le SNES-FSU - syndicat majoritaire des enseignants du second degrĂ© - observe que certains lycĂ©es privĂ©s et certains lycĂ©es publics de centre-ville “ont maintenu la jauge complĂšte, sans se prĂ©occuper des conditions sanitaires”33. Par consĂ©quent, certains Ă©tablissements et parfois seulement certaines classes ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un enseignement 100% prĂ©sentiel contrairement Ă  d’autres. Dans le supĂ©rieur, mĂȘme constat, puisque les classes prĂ©paratoires ont pu rester ouvertes, alors que les universitĂ©s, elles, ont dĂ» fermer leurs portes aux Ă©tudiants, crĂ©ant ainsi des inĂ©galitĂ©s de traitements entre Ă©tudiants. Pourtant, bĂ©nĂ©ficier d’un retour plus rapide en prĂ©sentiel peut constituer un avantage en matiĂšre de rĂ©ussite et de bien-ĂȘtre mental. Cette prĂ©sence Ă  100% semble, par ailleurs, avoir eu certaines consĂ©quences sur les rĂ©sultats de Parcoursup, l'argument du 100% prĂ©sentiel ayant Ă©tĂ© utilisĂ© pour valoriser des candidatures34. 35 LCI, “RĂ©ouverture des Ă©tablissements scolaires ce qu'en pensent les parents, les Ă©lĂšves et les re ... 36 TA Toulouse, 5 juin 2020, n° 2002139. 19Un autre aspect doit ĂȘtre pris en compte l’ouverture puis la fermeture des Ă©tablissements produisant un “effet yo-yo”. Deux hypothĂšses peuvent apparaĂźtre une capacitĂ© d’adaptation renforcĂ©e ou une perte de repĂšre impactant le mental. Les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s Ă  la fin du mois de mai 2020 montraient des enfants unanimement enjouĂ©s de leur retour Ă  l’école35. Ils sont portĂ©s par le soulagement de la fin de l’enseignement Ă  distance et de la parentalitĂ© omniprĂ©sente dans leurs vies. Pourtant, certaines catĂ©gories d’élĂšves n’ont pas pu bĂ©nĂ©ficier d’un retour dans les Ă©tablissements scolaires. L’aspect prĂ©sentiel des cours n’a pas Ă©tĂ© programmĂ© pour l’enseignement supĂ©rieur Ă  la fin du premier confinement avant la rentrĂ©e suivante. Il a Ă©galement Ă©tĂ© plus tardif Ă  la fin du second confinement. Seuls les Ă©tudiants de premiĂšre annĂ©e ont pu rejoindre leurs universitĂ©s le 25 janvier 2021 et ce dans des conditions trĂšs strictes selon les Ă©tablissements demi-jauges, travaux dirigĂ©s exclusifs, 20% de l'effectif total des Ă©tablissements, etc.. À ce titre, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s a induit que “ la dĂ©cision de l’autoritĂ© acadĂ©mique de ne pas accueillir les Ă©lĂšves pendant l’intĂ©gralitĂ© du temps scolaire ne constituait pas une discrimination en fonction de la situation familiale au sens des dispositions de l’article 225-1 du Code pĂ©nal ” 36. 37 TA Montreuil, 20 mai 2020, n° 2004683. 20Les disparitĂ©s ont Ă©tĂ© aggravĂ©es par la dĂ©cision de certains maires d’user de leurs pouvoirs de police pour garder des Ă©coles ou des classes fermĂ©es malgrĂ© la levĂ©e progressive des obstacles Ă  la rĂ©ouverture. Dans ces cas, les juges des rĂ©fĂ©rĂ©s ont pu suspendre ces arrĂȘtĂ©s de fermeture des Ă©coles sur le fondement de l’atteinte au droit d’accĂšs Ă  l’instruction37. LĂ  encore les cas de figures se sont multipliĂ©s selon les communes . Et la loi en dĂ©finitive n'a pas Ă©tĂ© appliquĂ©e de la mĂȘme maniĂšre sur tout le territoire, loin s'en faut. 38 CNCDH, Avis A-2020-7, 26 mai 2020. 39 S. Ć tech, I. SmetáčkovĂĄ, L’enseignement distanciel en RĂ©publique tchĂšque – le miroir familial des ... 40 AssemblĂ©e nationale, “Rapport de la Commission d’enquĂȘte pour mesurer et prĂ©venir les effets de la ... 21Pourtant, l’éducation doit prĂ©cisĂ©ment garantir l’égalitĂ©. D’aprĂšs “l’avis État d’urgence sanitaire le droit Ă  l’éducation Ă  l’aune du Covid 19”38, le droit Ă  l’éducation est en effet garanti nonobstant l’origine, la situation administrative et le lieu d’habitation. Il est apparu Ă©vident que le confinement, avec sa consĂ©quence directe l'Ă©cole Ă  la maison », n'a pu maintenir cette Ă©galitĂ© dont seule l'Ă©cole est capable. Dans les foyers, les Ă©lĂšves sont tributaires de leurs conditions sociales. Une Ă©tude tchĂšque menĂ©e par Ć tech Stanislav39 a fait ressortir une diffĂ©rence de rĂ©ussite notable entre les Ă©lĂšves dont les parents ont fait des Ă©tudes supĂ©rieures au baccalaurĂ©at et ceux qui ont atteint un niveau d’éducation infĂ©rieur au baccalaurĂ©at. La premiĂšre catĂ©gorie a bĂ©nĂ©ficiĂ© de meilleurs Ă©quipements, de parents plus prĂ©sents du fait de la flexibilitĂ© de leurs conditions de travail souvent possibles Ă  distance et d’une plus grande structuration de leur apprentissage. En France, Carla Dugault, co-prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des conseils de parents d’élĂšves des Ă©coles publiques FCPE, a mis en avant des facteurs similaires creusant les inĂ©galitĂ©s “connexion internet, matĂ©riel, connaissance de la culture scolaire, contexte environnemental, sanitaire, social et familial, accompagnement et autonomie” 40. 41 Tomasevski K. 2002. Rapport annuel sur le droit Ă  l’éducation. PrĂ©sentĂ© en application de la rĂ©so ... 42 Le Monde, 17 mars 2015, “Le mĂ©rite, n’a rien d’une valeur. Il est une façon de concilier l’exigence ... 22L’état d’urgence sanitaire apparaĂźt alors comme un frein Ă  la mobilitĂ© sociale intergĂ©nĂ©rationnelle, mais Ă©galement intragĂ©nĂ©rationnelle. Celles-ci pourraient ĂȘtre conditionnĂ©es au respect de quatre Ă©lĂ©ments d’aprĂšs la rapporteure sur le droit de l’éducation dans le rapport sur le droit de l’éducation de 200241 la dotation nombres suffisants d’écoles, l’accessibilitĂ©, l’acceptabilitĂ© et l’adaptabilitĂ©. La rĂ©union de ces quatre critĂšres pourrait permettre de reproduire la mĂ©ritocratie dĂ©crite par Mona Ozouf. De son point de vue, la connaissance n’est pas innĂ©e. L’école la partage et donne de maniĂšre Ă©gale les outils permettant d’acquĂ©rir une place par le mĂ©rite. L’enseignement Ă  distance permet une continuitĂ© pĂ©dagogique, mais entrave le mĂ©rite puisque l’égalitĂ© n’est plus la norme en dehors de l’enceinte de l’école. Elle avait dĂ©clarĂ© Ă  ce sujet que L’école se propose de nous apprendre Ă  exercer notre raison, facultĂ© qui, Ă  l’en croire, est trĂšs Ă©galement distribuĂ©e. Puisque tout, sans exception, est justiciable de l’analyse intellectuelle, l’école promet le monde Ă  qui veut s’en saisir
 il n’est rien dont un ĂȘtre raisonnable ne puisse venir Ă  bout. Et devant cette tĂąche, nous sommes tous Ă  Ă©galitĂ©42. ». Un retour physique Ă  l’école apparaĂźt alors comme l’unique solution pour rĂ©tablir une Ă©galitĂ© promise par le droit Ă  l’éducation et par extension le droit Ă  l’instruction. 23À l'image du reste de la sociĂ©tĂ©, la crise sanitaire n’était-elle pas l’occasion pour le systĂšme d’instruction de se rĂ©inventer en se construisant autrement et d’envisager des changements Ă  long terme ? * Les Lettres ActualitĂ©s Droits-LibertĂ©s » ADL du CREDOF pour s’y abonner sont accessibles sur le site de la Revue des Droits de l’Homme RevDH – Contact Haut de page Notes 1 Allocution tĂ©lĂ©visĂ©e de M. Emmanuel Macron, prĂ©sident de la RĂ©publique, sur l’annonce d’un nouveau confinement d’une durĂ©e d’un mois minimum pour lutter contre l’épidĂ©mie de Covid-19, 28 octobre 2020, Vie 2 J. Locke, PensĂ©es sur l’éducation, 1693. 3 J. Robert et J. Duffar, Droits de l'homme et libertĂ©s fondamentales, Montchrestien, 5e Ă©d., 1994, p. 64. 4 DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 dans son article 22 ; Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels de 1966 dans ses articles 2, 13 et 14 ; Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 dans ses article 2, 9, 28 et 29. 5 Article 2 du premier protocole additionnel de la Convention europĂ©enne des droits de l’Homme. 6 CEDH, 7 décembre 1976, Kjeldsen, Busk Madsen et Pedersen, n° 5095/71. 7 Loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire, dite “Loi Jules Ferry”. 8 La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une Ă©cole de la confiance a abaissĂ© l'Ăąge de l'instruction obligatoire de 6 Ă  3 ans et consacre l'obligation de formation pour tous les jeunes de 16 Ă  18 ans. 9 Article du Code de l’éducation. 10 Article 132-1 du Code de l’éducation. 11 Ce régime juridique exceptionnel en France a Ă©tĂ© créé pour faire face au ​cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population »​ article du Code de la santé publique. InstaurĂ© la premiĂšre fois pour une durĂ©e exceptionnelle de deux mois par la loi du 23 mars 2020 qui l’avait codifiĂ© aux articles Ă  du CSP, l'Ă©tat d'urgence sanitaire a ensuite Ă©tĂ© prolongĂ© jusqu'au 10 juillet. Suite Ă  la rĂ©surgence de l'Ă©pidĂ©mie pendant le nouveau rĂ©gime transitoire mis en place La loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l'Ă©tat d'urgence sanitaire avait mis en place un rĂ©gime transitoire autorisant le gouvernement Ă  prendre des mesures exceptionnelles pour faire face Ă  l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19 jusqu'au 31 octobre 2020, l'Ă©tat d’urgence sanitaire a Ă©tĂ© de nouveau dĂ©clarĂ© par dĂ©cret DĂ©cret n° 2020-1257 du 14 octobre 2020 Ă  compter du 17 octobre 2020. Il fut alors prolongĂ© Ă  deux reprises Loi du 14 novembre 2020 qui le prolonge jusqu'au 16 fĂ©vrier 2021 puis par la loi du 15 fĂ©vrier 2021 qui le prolonge jusqu'au 1er juin 2021 et en vigueur jusqu’au 1er juin 2021 Il laisse place Ă  un nouveau rĂ©gime transitoire du 2 juin 2021 au 30 septembre 2021 mis en Ɠuvre par le dĂ©cret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires Ă  la gestion de la sortie de crise sanitaire. Ce rĂ©gime d’exception qui a pour but d’adapter l’ordre juridique à une situation extraordinaire implique la suspension de la jouissance de nombreux droits et libertés. 12 ArrĂȘtĂ© du 14 mars 2020 du ministre des solidaritĂ© et de la santĂ© portant diverses mesures relatives Ă  la lutte contre la propagation. Puis l’accueil au sein de ces Ă©tablissements a Ă©tĂ© suspendu jusqu’en mai par le dĂ©cret Article 9 du dĂ©cret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires pour faire face Ă  l'Ă©pidĂ©mie de covid-19. 13 DĂ©cret n° 2020-548 du 11 mai 2020 puis article 33 du dĂ©cret n° 2020-663 du 31 mai 2020. 14 Instruction n° 614/SG du 6 mai 2020 du Premier ministre relative Ă  la mise en Ɠuvre territoriale du dĂ©confinement Ă  compter du 11 mai. 15 DĂ©cret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires pour faire face Ă  l'Ă©pidĂ©mie de covid-19 dans le cadre de l'Ă©tat d'urgence sanitaire. 16 Article du Code de l’éducation. 17 Article du Code de l’éducation. 18 Article du Code de l’éducation “ cette instruction obligatoire est assurĂ©e prioritairement dans les Ă©tablissements d'enseignement” 19 CEDH, Konrad et autres c. Allemagne dĂ©c., no 35504/03, 11 septembre 2006 20 Note DAJ A1 n° 2020-0507 du 7 mai 2020. 21 TA Toulouse, 5 juin 2020, n° 2002139 ; TA Dijon, 9 juin 2020, n° 2001358 ; TA La RĂ©union, 11 juin 2020, n° 2000438. 22 Article 2 de l’ordonnance n° 2020-351 du 27 mars 2020 relative Ă  l'organisation des examens et concours pendant la crise sanitaire nĂ©e de l'Ă©pidĂ©mie de covid-19. 23 DĂ©cret n° 2020-721 du 13 juin 2020 relatif Ă  l'organisation de l'examen du baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral et technologique de la session 2021 JO du 14 juin 2020. 24 Note d’information n° sur les premiers rĂ©sultats, juillet 2020 DEPP. 25 EnquĂȘte Synlab sur le dĂ©crochage, menĂ©e du 25 au 28 avril 2020 auprĂšs de 1001 enseignants d’établissements primaires et secondaires. 26 ConsĂ©quences de la fermeture des Ă©coles » UNESCO, 29 avril 2020. 27 Direction de l’information lĂ©gale et administrative Premier ministre, Tests salivaires dans les Ă©coles comment ça se passe ? » Service Public, 30 mai 2021. 28 S. Mandard, Covid-19 les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air font leur apparition dans les Ă©coles », Le Monde, 27 mai 2021 ; P. Santi, Covid-19 mesurer le CO2 pour mieux aĂ©rer et diminuer la transmission », Le Monde, 23 avril 2021. 29 J. Cahon, “ La crise du coronavirus peut-elle transformer l’école ?”, France Culture, 14 mai 2020. 30 Ibid. 31 AssemblĂ©e nationale, rapport de “la Commission d’enquĂȘte pour mesurer et prĂ©venir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse”, 16 dĂ©cembre 2020. 32 Le Monde, La crise de la santĂ© mentale Ă©tudiante prĂ©cĂšde le Covid-19, elle ne s’éteindra pas avec lui », 16 novembre 2020. 33 C. Delbecque, LycĂ©es entre public et privĂ©, l’enseignement “hybride” fait craindre de nouvelles inĂ©galitĂ©s ». L'Express, 2 juillet 2021. 34 M. Thomas, Parcoursup le 100% prĂ©sentiel » utilisĂ© comme argument par certains lycĂ©es privĂ©s ». LibĂ©ration, 27 avril 2021. 35 LCI, “RĂ©ouverture des Ă©tablissements scolaires ce qu'en pensent les parents, les Ă©lĂšves et les responsables”, 28 mai 2020. 36 TA Toulouse, 5 juin 2020, n° 2002139. 37 TA Montreuil, 20 mai 2020, n° 2004683. 38 CNCDH, Avis A-2020-7, 26 mai 2020. 39 S. Ć tech, I. SmetáčkovĂĄ, L’enseignement distanciel en RĂ©publique tchĂšque – le miroir familial des inĂ©galitĂ©s scolaires », Administration & Éducation, vol. 169, no. 1, 2021, pp. 135-140. 40 AssemblĂ©e nationale, “Rapport de la Commission d’enquĂȘte pour mesurer et prĂ©venir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse”, 16 dĂ©cembre 2020 41 Tomasevski K. 2002. Rapport annuel sur le droit Ă  l’éducation. PrĂ©sentĂ© en application de la rĂ©solution 2001/29, Doc. E/ Commission des Droits de l’Homme, cinquante-huitiĂšme session. p. 14 42 Le Monde, 17 mars 2015, “Le mĂ©rite, n’a rien d’une valeur. Il est une façon de concilier l’exigence d’égalitĂ©â€Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Margot Bizaro, Coline Huloux et ClĂ©mence MassĂ©, Instruction et Ă©ducation, quel impact de l’état d’urgence sanitaire sur ces droits ? », La Revue des droits de l’homme [En ligne], ActualitĂ©s Droits-LibertĂ©s, mis en ligne le 19 juillet 2021, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page 14Ăšme lĂ©gislature MinistĂšre interrogĂ© > Éducation nationale, enseignement supĂ©rieur et recherche MinistĂšre attributaire > Éducation nationale, enseignement supĂ©rieur et recherche Question publiĂ©e au JO le 29/07/2014 page 6358 RĂ©ponse publiĂ©e au JO le 15/09/2015 page 7024 Date de changement d'attribution 06/03/2015 Texte de la question M. Dominique Baert alerte M. le ministre de l'Ă©ducation nationale, de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche sur le nombre croissant des scolarisations d'enfants Ă  domicile. Depuis Jules Ferry, il incombe au maire d'Ă©tablir la liste des enfants soumis Ă  l'obligation scolaire sur le territoire de sa commune. Or s'observe, semble-t-il, une dĂ©rive progressive de demandes de familles dĂ©sireuses d'assurer Ă  domicile l'Ă©ducation de leurs enfants ! En effet, si l'article L. 131-1-1 du code de l'Ă©ducation estime que l'instruction obligatoire est assurĂ©e prioritairement dans les Ă©tablissements d'enseignement », l'article L. 131-2 laisse l'opportunitĂ© de donner l'instruction dans les familles », en contrepartie cf. article L. 131-5 d'une dĂ©claration annuelle », et d'une enquĂȘte de la mairie compĂ©tente » tous les deux ans, la mairie rĂ©alisant une enquĂȘte sociale, alors que la qualitĂ© de l'instruction » est de la compĂ©tence de l'Ă©ducation nationale. Cette pratique, dans certaines villes, dans certains quartiers est loin d'ĂȘtre marginale, et devient prĂ©occupante, et cette question, alors mĂȘme que la RĂ©publique se prĂ©occupe de la lutte contre l'embrigadement de nombre de nos jeunes, n'est pas anecdotique. L'Ă©cole est au cƓur du pacte rĂ©publicain, ciment mĂȘme des valeurs de libertĂ©, d'Ă©galitĂ©, et de fraternitĂ© si la RĂ©publique veut la mĂȘme Ă©ducation pour tous ses enfants, encore faut-il qu'elle veille Ă  ce que son Ă©cole, qu'elle soit publique ou sous contrat, soit vraiment l'Ă©cole de tous ses enfants ! Il souhaite donc connaĂźtre le nombre d'enfants des Ă©coles primaires, dans l'AcadĂ©mie de Lille, qui reçoivent leur instruction en dehors du cadre de l'Ă©cole, et leur Ă©volution depuis 10 ans ; il prĂ©conise que le Gouvernement examine avec attention cette problĂ©matique, et demande s'il envisage de prendre des dispositions pour renforcer les contrĂŽles sur les enseignements dispensĂ©s, voir pour supprimer cette possibilitĂ© d'aller Ă  l'Ă©cole en dehors de l'Ă©cole. Texte de la rĂ©ponse Le principe de l'obligation d'instruction, posĂ© dĂšs 1882, exige aujourd'hui, conformĂ©ment Ă  l'article L. 131-2 du code de l'Ă©ducation, que tous les enfants ĂągĂ©s de six Ă  seize ans, prĂ©sents sur le territoire national, bĂ©nĂ©ficient d'une instruction, qui peut ĂȘtre suivie, selon le choix des personnes responsables, soit dans un Ă©tablissement scolaire public, soit dans un Ă©tablissement scolaire privĂ©, soit dans la famille. MĂȘme si la loi a posĂ© en 1998 le principe, codifiĂ© Ă  l'article L. 131-1-1 du code de l'Ă©ducation, selon lequel l'instruction doit ĂȘtre assurĂ©e en prioritĂ© au sein des Ă©tablissements d'enseignement, la libertĂ© de choix pour les parents entre ces trois modes d'instruction n'a pas Ă©tĂ© remise en cause depuis l'origine. C'est un choix personnel des familles. Les personnes responsables d'un enfant soumis Ă  l'obligation scolaire qui font le choix d'instruire leur enfant dans la famille doivent le dĂ©clarer au maire et Ă  l'inspecteur d'acadĂ©mie, directeur acadĂ©mique des services de l'Ă©ducation nationale. Dans ce cas, la famille doit se soumettre aux contrĂŽles obligatoires de la mairie et des services dĂ©partementaux de l'Ă©ducation nationale conformĂ©ment Ă  l'article L. 131-10 du code de l'Ă©ducation. L'autoritĂ© de l'Etat compĂ©tente en matiĂšre d'Ă©ducation doit faire vĂ©rifier que l'enfant reçoit bien une instruction et qu'il acquiert des connaissances. Le contrĂŽle porte donc sur le contenu de l'enseignement dispensĂ© et sur les compĂ©tences et connaissances acquises par l'enfant et sur leur progression effective. La loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative Ă  la prĂ©vention de la dĂ©linquance a complĂ©tĂ© l'article L. 131-10 du code de l'Ă©ducation en Ă©tendant expressĂ©ment le champ d'application de la rĂ©glementation concernant l'instruction dans la famille aux enfants qui suivent un enseignement Ă  distance. Elle a conduit les inspecteurs d'acadĂ©mie, directeurs acadĂ©miques des services de l'Ă©ducation nationale, Ă  Ă©largir leur contrĂŽle Ă  ces enfants. Si l'instruction dans la famille demeure marginale au plan national 0,22 % des 8,6 M d'enfants soumis Ă  l'obligation scolaire Ă  la rentrĂ©e 2010, ce mode d'instruction a effectivement connu une augmentation significative ces derniĂšres annĂ©es. 18 818 enfants Ă©taient instruits Ă  domicile pendant l'annĂ©e scolaire 2010-2011. Le nombre d'enfants instruits dans la famille a ainsi augmentĂ© de prĂšs de 39 % par rapport Ă  l'annĂ©e 2007-2008, soit 5 271 enfants supplĂ©mentaires. Selon une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e pour l'annĂ©e scolaire 2007-2008 par le ministĂšre chargĂ© de l'Ă©ducation nationale, on recensait, dans l'acadĂ©mie de Lille et pour la tranche d'Ăąge de 6 Ă  10 ans, 33 enfants inscrits au centre national d'enseignement Ă  distance CNED en classe Ă  inscription rĂ©glementĂ©e avec avis favorable de l'inspecteur d'acadĂ©mie, directeur acadĂ©mique des services de l'Ă©ducation nationale, 4 enfants inscrits dans un organisme d'enseignement Ă  distance OED ou au CNED en classe Ă  inscription libre et 49 enfants sans inscription dĂ©clarĂ©e dans un OED. La derniĂšre enquĂȘte menĂ©e par le ministĂšre porte sur l'annĂ©e scolaire 2010-2011. Pour la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence et pour la tranche d'Ăąge de 6 Ă  10 ans, on recensait, dans l'acadĂ©mie de Lille, 92 enfants inscrits au CNED en classe Ă  inscription rĂ©glementĂ©e, 14 enfants inscrits dans un OED ou au CNED en classe Ă  inscription libre et 99 enfants sans inscription dĂ©clarĂ©e dans un OED. Dans le cadre de la grande mobilisation de l'Ă©cole pour les valeurs de la RĂ©publique, la ministre de l'Ă©ducation nationale, de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche a annoncĂ© que l'instruction Ă  domicile ferait l'objet d'un contrĂŽle renforcĂ©, impliquant des Ă©quipes pĂ©dagogiques en appui aux corps d'inspection effectuant actuellement les contrĂŽles. À cette fin, des professeurs seront missionnĂ©s pour venir en appui aux corps d'inspection effectuant actuellement ces contrĂŽles. Actions sur le document Article L131-1-1 Le droit de l'enfant Ă  l'instruction a pour objet de lui garantir, d'une part, l'acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des Ă©lĂ©ments de la culture gĂ©nĂ©rale et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique et, d'autre part, l'Ă©ducation lui permettant de dĂ©velopper sa personnalitĂ©, d'Ă©lever son niveau de formation initiale et continue, de s'insĂ©rer dans la vie sociale et professionnelle et d'exercer sa citoyennetĂ©. Cette instruction obligatoire est assurĂ©e prioritairement dans les Ă©tablissements d'enseignement. DerniĂšre mise Ă  jour 4/02/2012 Le Code de l'Ă©ducation regroupe les lois relatives au droit de l'Ă©ducation français. Gratuit Retrouvez l'intĂ©gralitĂ© du Code de l'Ă©ducation ci-dessous Article L131-1 EntrĂ©e en vigueur 2019-09-02 L'instruction est obligatoire pour chaque enfant dĂšs l'Ăąge de trois ans et jusqu'Ă  l'Ăąge de seize ans. La prĂ©sente disposition ne fait pas obstacle Ă  l'application des prescriptions particuliĂšres imposant une scolaritĂ© plus longue. Code de l'Ă©ducation Index clair et pratique DerniĂšre vĂ©rification de mise Ă  jour le 18/08/2022 TĂ©lĂ©charger Recherche d'un article dans Code de l'Ă©ducation

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