Parcourez17 078 photos et images disponibles de david bowie, ou utilisez les mots-clés rolling stones ou ziggy stardust pour trouver plus de photos et images d’exception. Showing Editorial results for david bowie. Rechercher plutôt dans Banque d'images ? David Bowie On Set of "Jump They Say" Music Video, in Los Angeles California, circa March 1993. David Bowie Danscet album, la chanson The Jean Génie dédiée à son ami Iggy Pop. David Bowie écrivait et composait énormément, constamment. Amoureux de l’art, il dévorait le cinéma, théâtre, photo, dessin, la peinture et la littérature. En 1974, inspiré par le roman 1984 de Georges Orwell, Bowie publie Diamond Dogs. DavidBowie, l'homme-image. Mort le 11 janvier d'un cancer, David Bowie ne s'est pas contenté d'être en avance sur son époque par sa IggyPop-David Bowie: le feu et la glace. L’HISTOIRE DU JOUR - Un coffret de sept CD revient sur la collaboration nourrie entre l’Américain et l’Anglais. Et David Bowie sauva Iggy Pop Début1972. David Bowie est une star androgyne, à tendance décadente. Cet Anglais vénère deux groupes américains, relativement méconnus à l’époque: le Velvet Underground de Lou Reed, et DavidBowie (Interprète) Iggy Pop (Piano) Brian Eno (Guitare) (CD album) Paru le 13 août 1991. 5. 21 avis - 21 sur les autres formats. 1 C231. Mis à jour le 10 décembre 2021. Bien sûr, David Bowie n’a pas commencé sa carrière en 1972 avec The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars », qui est déjà son cinquième album Dès la fin des sixties, le jeune Davy Jones multiplie les groupes éphémères et les singles bulle de savon, à la recherche de l’alchimie qui lui permettra de faire la différence avec le reste des aspirants à la gloire pop. Un premier hit spatial en 1970, Space Oddity », puis un disque audacieux, The Man Who Sold The World », prouve le potentiel créatif énorme du jeune chanteur. Mais Ziggy » est clairement l’album le plus crucial de sa jeune carrière, celui qui lui permit de transformer l’essai et de s’inventer une légende. Le premier titre enregistré est It Ain’t Easy », unique reprise d’un concept album qui se conclut en explosion intimiste avec le sublime Rock & Roll Suicide », qui sera d’ailleurs la conclusion du dernier concert de la tournée, filmé par le fameux documentariste D. A. Pennebaker. La guitare est l’instrument phare de ce disque presque parfait, avec Mick Ronson en héros de la six-cordes. À la télé anglaise, c’est Starman » que l’on entendra, dans l’historique émission de la BBC Top Of The Pops. La suite sera d’une autre facture… Rewind album numéro 2, 1975, Bowie s’envole pour Philadelphie. Il veut se réinventer une nouvelle fois pour son neuvième album, et pour ce faire va enregistrer la majeure partie de Young Americans » au studio Sigma Sound, le temple de cette Philly Soul qui donna naissance au disco. Au sein du gang de smooth criminals qui va venir en studio donner corps au son de cet album, Andy Newmark le batteur de Sly Stone, Willy Weeks le bassiste funky, Carlos Alomar le guitariste de James Brown et un jeune choriste qui compte bien faire carrière en solo dans les années à venir, Luther Vandross. Le nouveau personnage incarné par David est un dandy débonnaire venu chanter cette plastic soul » incarnée dans des titres aussi fascinants que Fascination », Young Americans » et Fame ». Ce dernier morceau bénéficie de l’apport de John Lennon, le Beatles venu en studio et qui a coécrit Across The Universe », dont la version de Bowie tient la dragée haute à la version originale. Anecdote amusante L’instrumental de Fame » est le clone de celui de Hot I Need To Be Loved, Loved, Loved », un titre signé James Brown sorti au même moment. Le point commun des deux morceaux ? Le guitariste Carlos Alomar. L’année suivant l’escapade noire américaine, c’est l’émergence du Thin White Duke, throwing darts in lovers’ eyes », le fin Duc blanc qui jette des fléchettes dans les yeux des amants, un alien qui se gave de cocaïne et se confond avec le personnage du film qu’il tourne avec Nicolas Roeg, L’Homme Qui Venait D’Ailleurs », dont une photo de tournage illustre la couverture. Station To Station » est un disque envoûtant, étonnant, dont on a peine à croire qu’il ait laissé si peu de souvenirs à son auteur, qui selon la légende se nourrissait à l’époque uniquement de poivrons et de lait, et aurait complètement effacé de sa mémoire le souvenir de ce Lost Weekend » devenu année perdue. It’s not the side effect of the cocaine, I’m thinking that it must be love » Ce n’est pas un effet secondaire de la cocaïne, je crois qu’il s’agit de l’amour chante David dans la longue suite de dix minutes qui donne son titre à l’album. La reprise enchantée de Wild Is The Wind », créé par Johnny Mathis et repris par Nina Simone, est un des hauts faits de ce disque bref 6 morceaux mais qui annonce déjà le virage électronique pleinement assumé l’année suivante avec Low », premier album de la mythique trilogie berlinoise ». Quand Low » sort en 1977, c’est l’année punk, et les jeunes héros de cette nouvelle incarnation du rock veulent faire Tabula Rasa du passé. Mais David Bowie propose une alternative étonnante, un disque bicéphale constitué d’une face A avec des chansons parfois étrangement construites, comme le très audacieux Sound And Vision » où la voix du chanteur n’apparait qu’après 1 minute 45. Brian Eno est le pygmalion de David, qu’il pousse vers des rivages nouveaux, notamment cette ambient music » qu’il a conceptualisé et qui occupe toute la face B, quasi exclusivement instrumentale à l’exception de Warszawa », où Bowie chantonne une étrange mélopée en une langue extra-terrestre. Le choc est si rude pour la maison de disques qu’elle tente de bloquer la sortie de l’album. Bowie ayant par contrat le dernier mot, Low » sort tel qu’il l’avait conçu et confirme le statut avant-gardiste de son auteur. Anecdote amusante Peu après la sortie de Low », Nick Lowe, musicien et producteur notamment d’Elvis Costello, sort un EP intitulé… Bowi ». Avec Heroes », cinquième sélection de ce Rewind bowiesque, on est dans l’âge d’or, et c’est le seul LP de la trilogie qui soit réellement enregistré à Berlin, dans les studios Hansa, by the wall », 38 Köthener Strasse, là où furent enregistrés des albums de Tangerine Dream, Iggy Pop, Dépêche Mode… et Boney M. La chanson donnant son titre à l’album est d’un romantisme échevelé, brouillé par une production extrêmement audacieuse qui mélange guitares trafiquées, programmations de synthés et rythmique puissante. Bâti sur la même dichotomie que Low », ce disque propose lui aussi une face B instrumentale, avec quand même en coda The Secret Life Of Arabia », chanté par David et boosté par des handclaps irrésistibles. La photo de couverture en noir & blanc est signée du Japonais Sukita, et elle sera 36 ans plus tard la base du visuel de l’antépénultième album The Next Day », l’album de la résurrection discographique après dix ans de silence, trois ans avant le testament noir, Blackstar ». Chanté en anglais, en français et en allemand, Heroes », Héros » comme Helden » font partie de ces chansons qui ont marqué leur époque. Comme la majorité des œuvres de David Bowie, diront les fans. Ils n’ont pas tort Cinq ans après sa mort, Bowie reste un des plus grands artistes de la pop, et sa magnificence ne se limite pas aux cinq albums ici choisis. Pour ceux qui ne connaissent pas ou mal ce génie, il est toujours temps de redécouvrir Bowie. Olivier Cachin Les photos virales fake les plus connues l'année des fakes découvrez les sans attendre ! Le timing un peu trop parfait Nikon a récemment annoncé que le gagnant d’un de leur concours photo était Chay Yu Wei. La photo était presque trop parfaite pour être vraie. PetaPixel nous apprend que la supercherie a vite été dénoncée par d’autres photographes comme étant un montage Photoshop. Le photographe s’est défendu en disant que ce n’était qu’une blague simplement postée sur instagram. Nikon s’est depuis excusé. Quels sont les meilleurs cadeaux pour un passionné de photographie ? La campagne de pub pour la pilule contraceptive Est-ce une campagne de pub des années 60 pour la pilule ? Nope, l’image de gauche est un fake. L’image d’origine est une pub pour de la crème solaire de la marque Coppertone mettant en scène l’actrice et chanteuse Américaine Annette Funicello. David Bowie et Lemmy de Motorhead Quand Bowie et Lemmy sont morts, les images-hommages » ont inondé les réseaux sociaux. Néanmoins l’image ci-dessus n’est pas vraie. Selon Getty Image, la véritable photo de Lemmy date de juin 1972 et le montre en compagnie de sa French girlfriend » de l’époque. On ne sait pas qui est à l’origine de ce montage, mais il faut avouer qu’il est plutôt bien fait. Le président Obama pointant la peinture de Trump nu Plus tôt cette année circulait une image d’Obama tout sourire à Cuba pointant une illustration d’un Donald Trump exposant son micro penis. Bien sûr, gros fake. Pour compliquer un peu les choses, c’est une image photoshopée d’une image déjà photoshopée. Enfin bref, c’est super fake. David Bowie et Iggy Pop La photo de gauche est toujours là quand il s’agit de rendre hommage au magnifique Bowie. Mais comme vous le voyez, c’est faux. La tête de Bowie a été volée à un photoshoot de 1977 pour son album Heroes ». La photo originale d’Iggy Pop date de 1969 soit presque 10 ans avant que celle de Bowie ne soit prise. Les coulisses de l’image du lion rugissant de MGM Plus tôt cette année Carrie Fischer a tweeté cette image qui semble montrer comment l’image du lion rugissant de MGM a été réalisée. Bien sûr, ce n’est pas comme ça qu’elle est faite, mais beaucoup de gens y ont cru. En réalité, la photo montre un lion passant un scanographe. Selon une source, il s’agit de Samson le lion de la Koret School of Veterinary Medecine, en Israel. Samson ne pouvait plus marcher et il était traité pour des problèmes neurologiques. Sachez qu’il va parfaitement bien. La Photo de l’année » selon le National Géographic Eh non, cette image n’est pas la Photo de l’année » du National Geographic. C’est une image composée de plusieurs photos de stock. Les petits farceurs d’internet adorent invoquer le nom du National Geographic pour donner une légitimité à leurs petites blagounettes. 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David Bowie et Iggy Pop à Berlin, parcourant les nightclubs allemands incognito, et révolutionnant ensemble la musique pop en plein épicentre de la Guerre Froide. En 2016, il est toujours dur de faire plus cool que cette image, aujourd’hui bien ancrée dans les consciences. Berlin capitale de la nuit, bien davantage qu’une réalité, est un fantasme, une mythologie. Et ce mythe doit beaucoup à David et Iggy. Bowie et Pop sont arrivés à Berlin en 1976, s’installant au 155 de la Hauptstraße, Shoneberg. Mais ils se sont rencontrés bien plus tôt, en 1971. A l’époque, Bowie n’a pas encore sorti Ziggy Stardust, l’album qui fera de lui une star planétaire. Mais il est déjà une figure pop célèbre. Quant à Iggy, il a sa propre notoriété également, mais dans l’underground. Les Stooges sont confidentiels, mais ceux qui les connaissent le savent ce groupe est le plus féroce de la planète, et Iggy le leader le plus taré et charismatique du monde occidental. En 1971, c’est bien Bowie qui est fan des Stooges et non l’inverse. Pop lui, n’a jamais écouté l’Anglais. Mais il connaît ce nom de David Bowie… Iggy raconte pour Rolling Stone Je dormais dans le petit loft branchouille de l’agent Danny Fields à New York. Il était tard un soir, et Danny est parti au Max’s Kansas City l’une des boîtes rock les plus légendaires de la Grosse Pomme, ndlr. Je ne voulais pas y aller. Je matais la télé – Mr Smith au Sénat de Frank Capra, film culte encore une fois, ndlr. Danny m’a appelé Il y a un gars ici. Tu te rappelles de lui ». C’était vrai, car David avait écrit un truc pour le Melody Maker sur ses chansons favorites, et il a dit qu’il aimait les Stooges, ce que peu de personnes n’admettait à l’époque. Danny a dit Tu dois vraiment te ramener ici ». David y était avec son manager, Tony DeFries, et pleins d’autres gens autour de lui. Il m’avait l’air sûr de lui et amical. J’ai compris qu’il avait quelques idées pour moi ». Deux ans plus tard, Bowie file effectivement un coup de main à la production du troisième album des Stooges. Il a eu un gros impact sur Raw Power » confirme Iggy Pop. On avait fait quelques sessions à l’Olympic Studios de Londres, et on a envoyé les cassettes à David. Il est revenu vers moi Vous pouvez faire mieux que ça ». Et donc on l’a fait. On a écrit davantage et on est arrivé à un travail plus sophistiqué. Si on allait être dans son écurie, il voulait qu’on fasse du boulot de la plus haute qualité ». A la fin de la tournée de Raw Power, les Stooges se séparent. Iggy Pop tombe alors dans la déchéance et la démence, jusqu’à se faire interner après les multiples excès des virées californiennes de lui et Bowie, époque Station To Station. La lumière, il la reverra grâce à Bowie, soigné de la décadence du LA des 70's, qui le tire du trou pour l’emmener avec lui à Berlin. En sa compagnie, Iggy renaît. Physiquement, mais aussi musicalement. Sous la tutelle de Bowie, il crée les deux meilleurs albums solo de sa carrière The Idiot et Lust For Life. David Bowie est mon sauveur » admettra Iggy Pop dans un autre article de Rolling Stone. Heureusement qu’il a bougé ses fesses du canapé en une nuit new-yorkaise de 1971. Iggy Pop joue au Main Square Festival ce vendredi 1er juillet à Arras 22h20, Grande Scène. Et il reste des places ! C’est peut-être la dernière tournée française d’Iggy qui a déclaré penser à la retraite, alors il ne faut plus le manquer. Billets dispos ici ! Par Kerill Mc Closkey David Bowie est de retour avec un nouvel album, "The next day" STEPHEN CHERNIN/AP/SIPA DAVID BOWIE. Voici donc le disque tant attendu depuis la date de l'annonce de sa sortie, le 8 janvier 2013, jour où la chanson "Where are we now ?" est mise en ligne avec son clip. Pratiquement dix ans que David Bowie n'avait pratiquement rien produit, n'avait fait aucune déclaration, avait laissé se répandre sans les infirmer ni les confirmer les rumeurs les plus alarmistes sur son état de santé. Bowie, que certains considéraient déjà mort et enterré, a surpris tout le monde et a géré à merveille son retour, avec l'aide de ses collaborateurs, de sa maison de disques. On sent que l'équipe est motivée, y croit. Tout ce qui est fait autour de l'album et de l'artiste est efficace et esthétiquement réussi. D'un point de vue médiatique, on se sent presque revenu à l'époque du succès planétaire que fut "Let's dance". Et certains journalistes parlent déjà du "come-back" le plus réussi et retentissant que l'on ait connu dans l'univers de la pop-rock. David Bowie, la guerre froide et Iggy Pop "The next day" est une réussite. Il faut probablement l'écouter plusieurs fois pour en déceler toutes les subtilités, la richesse foncière, pour accepter les parti-pris de son auteur. Et il faut que ceux qui l'ont découvert grâce au streaming, sur le net, sachent que le son des morceaux dans leur version officielle est incomparablement plus puissant et brillant. Les chansons sont denses, compactes, efficaces. Sans passages inutiles, sans scories, mais avec une foultitude d'interventions instrumentales et vocales dont certaines sont merveilleusement discrètes, fugitives, lointaines. Les musiciens, dont la plupart ont déjà joué avec Bowie dans le passé, les ont très bien servies, en donnant le meilleur d'eux-mêmes, mais en sachant aussi se contrôler – ils ont en ce sens été très bien dirigés par le chanteur et son producteur, le fameux et fidèle Tony Visconti. À travers elles, Bowie revisite son passé musical. On retrouve parfois la fraîcheur de son style des années soixante, dans la voix notamment. La sophistication violente de l'époque glam "Valentine's day". Le funk à la fois plastique et solide de l'époque soul "Dirty boys", qui bénéficie d'un solo de saxophone baryton très sensible. Les envolées tortueuses et virtuoses de guitares de l'époque "Scary monsters" 1980. Les effets grandiloquents des années 1980. La jungle de "Earthling" 1997. La finesse de la musique de "Heathen" 2002. Les paroles de "Where are we now ?" évoquent avec mélancolie et simplicité la période où Bowie séjournait dans la Berlin de la guerre froide avec son ami Iggy Pop pour se désintoxiquer – après quelques années d'addiction catastrophique à la cocaïne – et nageait dans la coldwave dont il fut l'un des grands pionniers – même s'il s'est lui-même grandement inspiré du rock expérimental allemand pour créer ses fameux albums "Low" 1976 et "Heroes" 1977 avec l'aide du magicien Brian Eno. "Where are we now ?" de David Bowie YouTube Celles de "The stars are out tonight" rappellent que Bowie a toujours été fasciné par le phénomène de la célébrité... celui-ci fut le cœur thématique de son album "The rise and fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars" 1972. De nombreux hommages aux années 1960 Mais le natif de Brixton plonge aussi dans la musique des années soixante... On pense aux Beatles en écoutant "I'd rather be high". Presley est cité – le titre de "You feel so lonely you could die" est une phrase de "Heartbreak Hotel" –, de même que les Shadows – un passage de l'instrumental "Apache" est réutilisé dans "How does the grass grows ?" L'expression Tobacco Road dont il est question dans "Dirty boys" pourrait renvoyer au morceau des Animals. Un hommage est rendu à la chanson contestataire américaine des années 1960 dans "You set the world on fire", qui est doté d'un riff tueur à la Kinks - assez lourd quand même... dommage. Elle n'a jamais fait partie de l'univers de prédilection du dandy anglais un peu punk avant l'heure, même si celui-ci n'a jamais caché son admiration pour Bob Dylan. C'est donc inattendu et bienvenu. Bowie le crooner ne crâne pas trop. Ses prestations vocales sont variées – chant atone, fragile, allègre, lyrique, rugissant –, mais il ne tombe jamais dans les excès qui ont été les siens dans les époques maudites les années quatre-vingt surtout. Le temps de "God only knows" sur l'affreux "Tonight", en 1984 ou de "It's gonna happen someday" une reprise de Morrissey sur le bancal "Black tie white noise", en 1993 est heureusement loin. Bowie, un artiste libéré Les morceaux sont globalement très électriques. Quand le tempo n'est n'est pas rapide, le rythme est haché, claquant, brutal. Les musiciens jouent souvent staccato, même si certains passages peuvent aussi être très aériens, voire légèrement planants. Beaucoup de guitares sont grosses et grasses, ou stridentes comme une scie branchée sur du 220 volts. Mais les chœurs sont raffinés et leur présence allège des instruments qui, seuls, grèveraient les chansons. Les cordes sont simples mais relativement majestueuses – c'est une spécialité du producteur Visconti. On sent, avec cet album et de par la façon dont il en a préparé la sortie, que Bowie a mûrement réfléchi sur sa vie, son statut. Il feint de se poser encore des questions angoissées sur son identité, se prétend toujours hanté par des démons – que l'on se reporte à l'étonnante vidéo lynchoïde qui accompagne le morceau "The stars are out tonight". Il donne et regarde dans le rétro. Mais c'est probablement un homme, un artiste qui se sent libéré. "The stars are out tonight" de David Bowie YouTube Il paraît jouir sereinement de son existence sans plus chercher à prouver quoi que ce soit. Il est tourné vers l'avenir malgré les apparences et est encore capable de créer des sonorités et des climats inédits "If you can see me", "How does the grass grow ?". Il est un musicien qui a retrouvé une vitalité et une joie étonnantes dans la composition et dans le chant. Cela transpire de "The Next Day". Et ce même si les textes sont parfois sombres et désespérés, décrivant un monde barbare, sanglant et boueux, sans repères... un peu païen. Un phénomène médiatique On assiste donc à un déchaînement médiatique depuis quelques semaines. Le nombre d'articles parus dans la presse du monde entier sur le retour de la star, sur son disque, sur sa carrière et ses productions passées, est impressionnant. La quantité de unes qui mettent Bowie en couverture aussi photos prises par Jimmy King, ou clichés de Masayochi Sukita. Pochette de l'album "The next day" Et le public suit, accompagne, anticipe même. Les préventes ont été massives, y compris en France, le disque est un franc succès dans les pays où il sort. Ce déchaînement ne nous semble pas gratuit, pas uniquement dicté par des motivations commerciales, par la volonté de coller futilement à une actualité people. Bowie donne l'impression de revivre, de ressusciter, il revient sous les feux de la rampe avec des morceaux de qualité, et les journalistes, les gens de culture, tous ceux qui vivent avec leur temps, et bien sûr les aficionados – qu'ils aient suivi la le chanteur tout au long de sa carrière ou épisodiquement –, lui rendent hommage, payent une certaine forme de dette, reconnaissent explicitement tout ce que David Robert Jones a apporté à la musique, à l'art, à la mode, à la vie sociale occidentale depuis 40 ans. On prend conscience enfin de la richesse de son univers On se rend compte aujourd'hui, s'il en était besoin, que Bowie n'a pas seulement été un artiste moderne ou post-moderne, mais littéralement en avance sur son temps, c'est-à-dire sur les mentalités, les modes de vie, qu'il les a petit à petit influencés, à grande échelle et plus ou moins directement, que cela a désormais touché le "grand public", parfois à un son insu. S'il fallait donner quelque noms, quelques pistes, pour prouver comment et combien l'univers bowien nourrit la création et la vie actuelles, nous citerions David Lynch et Leos Carax ; Hedi Slimane et Jean Paul Gaultier ; Kate Moss et Tilda Swinton - que Bowie fait jouer dans le clip du morceau "The stars are out tonight" ; Lady Gaga, Soul Wax et Beck. Ou encore le grand Bernardo Bertolucci, qui va inclure dans son prochain film, "Io e te" – "Moi et toi" –, la version italienne de "Space oddity", "Ragazzo solo, ragazza sola", que Bowie enregistra en 1969. Il y a quelques mois, le Musée Victoria et Albert de Londres annonçait une grande exposition pour présenter plus de 300 objets et documents sélectionnés dans les archives Bowie qui en compteraient plus de Des costumes, des manuscrits, des dessins, des films... Cette perspective avait de quoi faire plaisir mais tout cela avait un côté un peu macabre. Bowie devenait une pièce de musée. Il était déjà embaumé. Ce que ne savait pas la Commissaire de l'exposition, Victoria Broackes, c'est que Bowie allait bientôt revenir sur le devant de la scène, tel une gazelle, et malgré ses 66 ans. Du coup, les tickets d'entrée s'arrachent. Des records de ventes sont battus avant même que les portes ne soient ouvertes. Dans une très belle interview accordée récemment aux "Inrockuptibles", Victoria Broackès déclare "La "bowicité" est aujourd'hui partout je ne connais aucun artiste qui ait touché autant de gens, en nombre comme en profondeur. Depuis que je travaille sur cette expo, je ne compte plus les gens qui me disent que Bowie a changé leur vie". Jazz’, Tokyo, 1968 © Sukita Sukita a le rock dans la peau », dit Joe Strummer, leader du légendaire groupe de punk les Clash, qui a reconnu un rebelle dans Masayoshi Sukita. Bien que, de nos jours, le terme iconique » soit employé à tout va, on ne saurait qualifier autrement la série de photographies de David Bowie réalisée par le photographe japonais. En 50 ans, ces portraits sont devenus une référence incontournable aussi bien pour les artistes, les photographes, que les designers. J’ai pris ces photographies dans le feu de l’action », raconte Sukita à propos de sa collaboration avec David Bowie, qui commence en 1972 lorsqu’il passe devant une affiche du jeune musicien annonçant le concert de charité Save the Whale » au Royal Festival Hall de Londres. Intrigué, Masayoshi Sukita achète aussitôt un billet pour le concert, ce qui transformera le cours de sa vie. Untitled, RCA Studio, New York, 1973 Figure de proue émergente de l’avant-garde, David Bowie et son glam rock futuriste captent alors l’esprit d’une jeune génération marquée par les mouvements de libération et la contre-culture des années 1960. Bravant les restrictions imposées par les codes de la cisidentité hétérosexuelle, Bowie introduit le monde aux charmes de l’androgynie, avant que le non-conformisme en matière d’identité sexuelle n’entre dans les mœurs. Le travail de Sukita joue un rôle important dans la construction et la réception de l’image de Bowie à l’époque. Révolutionnaire et classique à la fois, avec panache, Bowie apparaît comme une figure dérangeante quoique accessible, à la fois étrange et familière, tout en exerçant une attraction énigmatique. Mais ceci s’applique également à l’œuvre entière de Sukita, qui reçoit enfin la reconnaissance qui lui est dûe avec la parution de sa première monographie, Sukita Eternity ACC Art Books. A l’est d’Eden New York Pop Festival, Downing Stadium, Randall’s Island, New York, 1970 © Sukita Originaire de la ville minière de Nogata, sur l’île méridionale de Kyushu, Masayoshi Sukita nait de parents commerçants, propriétaires d’une quincaillerie et d’un magasin d’articles ménagers. Soldat durant la Seconde Guerre mondiale, son père meurt le 17 août 1945, deux jours après la capitulation du Japon, et c’est la même année que le jeune Masayoshi entre à l’école primaire. Dans les années 1950, la culture pop américaine s’étend au monde entier, avec son mélange d’art, de musique, de mode et de cinéma. Hollywood et l’industrie de la musique s’emparent d’une jeunesse en crise comme dans La Fureur de vivre. Au sortir de l’adolescence, Sukita développe une passion pour le jazz, le rock et les films qui mettent en vedette des icônes des années 1950 telles que Marlon Brando ou James Dean, qui tous contribuent à façonner sa sensibilité esthétique. Mother, Nogata, Fukuoka, 1957 © Sukita Sheena & The Rokkets – Main Songs’ album cover, Tokyo, 1985 © Sukita Quand j’ai eu18 ans », se souvient Sukita, ma mère m’a acheté un Ricohflex, un appareil de marque japonaise de qualité convenable. Pour me faire plaisir, je photographiais ma famille, mes amis, et prenais des clichés ici et là. Plus tard, lorsque je suis devenu photographe professionnel, j’ai réalisé que la photographie, c’est le temps éternel’ ». Au tout début de sa carrière, Masayoshi Sukita va découvrir la capacité de l’appareil à préserver l’éphémère, l’instant qui passe, et à le transformer en un objet de contemplation qui transcende son contexte originel. Alors qu’il fait ses études dans le département de photographie commerciale de Shasen, à l’Institut japonais de photographie et de cinéma, Sukita découvre des photos prises par son père, de lui-même et de ses amis, en Chine durant la guerre. Ces instantanés révèlent des moments de repos, au calme, entre des combats où les soldats risquent leur vie. Ces scènes où son père et ses compagnons prennent le soleil, installés dans un baril de pétrole, représentent plus qu’un simple souvenir d’un jour d’été elles sont une porte vers l’éternité. Ce que permet la photographie. Space Oddity En 1965, Masayoshi s’installe à Tokyo où il est employé chez Delta Monde Production, une entreprise réalisant des campagnes publicitaires dans le domaine de la mode et de la beauté. En collaboration avec JAZZ, une marque de mode masculine, Masayoshi Sukita réalise une série d’images surréalistes inspirées des peintures de René Magritte, où l’on pressent déjà l’esprit de son premier travail sur le rock. En 1970, il devient freelance et se rend à New York pour suivre la dernière tournée de Jimi Hendrix aux Etats-Unis. Il assiste également à un concert de Lou Reed et The Velvet Underground à la discothèque Max’s Kansas City, et découvre la Factory d’Andy Warhol. Deux ans plus tard, Sukita est à Londres en compagnie de Yasuko “Yacco” Takahashi, un styliste qui l’a mis en relation avec les pionniers du glam rock, T. Rex & Marc Bolan. Les six mois suivants, il accompagne le groupe dans sa tournée mondiale, et c’est ainsi qu’il tombe par hasard sur une affiche de Bowie alors qu’il arpente les rues de Londres. Untitled wearing Kansai Yamamoto costume, RCA Studio, New York, 1973 © Sukita Untitled, RCA Studio, New York, 1973 © Sukita Dans le livre, Sukita évoque Bowie comme quelqu’un de radicalement différent, novateur, prodigieux et incroyable ; cela m’a profondément marqué […]. Bowie n’était pas seulement un musicien. C’était aussi un performer “underground”. Son jeu sur scène, ses mouvements et son “expression corporelle” étaient très différents de ceux des autres artistes. » A cette époque, le manager de Bowie, Tony Defries, n’autorise que Mick Rock et Lee Black Childers à photographier la star naissante. Mais les images de Sukita pour JAZZ le fait changer d’avis et le 13 juillet 1972, Sukita réalise une séance photo de deux heures avec Bowie, qui se passe à merveille. La première séance s’est faite dans une ambiance très détendue », se souvient le photographe. J’avais apporté une bouteille d’un vin qu’aimait David. Il buvait pendant les prises de vue, et semblait à l’aise. L’une des photos de cette séance a été accrochée dans le hall du Rainbow Theater où avait lieu son concert. Non seulement il était beau, mais il évoluait de façon remarquable, comme s’il effectuait une pantomime. C’est ce qui a retenu mon attention. » Golden Years The B-52’s, Tokyo, 1979 © Sukita C’est le début d’une belle amitié. De cette collaboration de 40 ans entre Masayoshi Sukita et David Bowie sont nées les images les plus emblématiques du musicien, notamment la couverture de l’album Heroes de 1971, que Bowie réinterprètera lui-même dans un post Instagram de 2014, en se coiffant d’un casque des Daft Punk. Cette photo marque la fin d’une ère, le punk occupant désormais le devant de la scène, et l’objectif de Sukita se tourne alors vers des artistes tels que Iggy Pop, Joe Strummer, Madness, Culture Club ou encore David Byrne, pour ne nommer qu’eux. Agé aujourd’hui de 83 ans, Masayoshi Sukita s’est consacré, l’an dernier, à revisiter ses archives, et à redécouvrir une quantité impressionnante de photographies qu’il avait, pour certaines, complètement oubliées. Au fil des pages de la monographie, on ressent clairement combien Sukita a compté pour Bowie, à la fois esthétiquement et dans sa vie. Je n’aurais jamais cru que Sukita-san avait pris tant de photos durant toutes ces années », rapporte Bowie dans le livre. Les débuts de Ziggy, notamment mon concert bien connu au Rainbow, à Londres, les promenades sur les marchés de Tokyo, les temples de Kyoto, et même les aventures dans le métro, il semble que Sukita-san ait enregistré tout cela. » Par Miss Rosen Miss Rosen est une journaliste basée à New York. Elle écrit sur l’art, la photographie et la culture. Son travail a été publié dans des livres, des magazines, notamment Time, Vogue, Aperture, et Vice. Sukita Eternity, ACC Art Books, £ Jordan Pamela Rooke, London, 1977 © Sukita Untitled, Shibuya, Tokyo, 2010 © Sukita

cette photo de david bowie et iggy pop